De Patrice Juneau / L’Union des producteurs agricoles (UPA) dénonce fortement les recommandations de la Commission de révision permanente des programmes, la complexité du secteur agricole ayant manifestement échappé à son analyse. On ne peut en effet comparer l’assurance stabilisation des revenus agricoles à une assurance accident. Rappelons que la Commission indique que les agriculteurs québécois reçoivent un soutien plus élevé que dans les autres pays développés, notamment en ce qui concerne les budgets actuellement dévolus à La Financière agricole du Québec (FADQ). Or, les plus récentes données démontrent que le soutien accordé aux agriculteurs québécois est plus bas que celui des pays de l’OCDE.
En 2013 en effet, sur 100 $ de recettes monétaires, les agriculteurs québécois ont reçu 6,60 $. Ce chiffre s’élève à 12 $ (plus du double) pour la moyenne des pays de l’OCDE (34 pays représentant 80 % de l'économie agricole) et dépasse les 30 $ pour des pays comme la Norvège,le Japon et la Suisse. Le soutien québécois est même plus bas que celui des États-Unis, qui dépasse les 7 $!
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Pour l’Union, il importe que l’exercice actuel d’assainissement des finances publiques ne s’attarde pas uniquement aux dépenses, mais également aux revenus. L’analyse de la Commission Robillard est de courte vue et ne représente qu’un simple exercice comptable. Le message qu’elle lance ce matin nuit au secteur agroalimentaire et compromet de façon importante la relance économique au Québec. D’autant plus que le gouvernement du Québec, plus tôt cette année, a mis en place un comité d’experts visant spécifiquement à revoir l’ensemble des programmes de la FADQ, comité auquel le monde agricole participe activement.
Des recommandations sont d’ailleurs prévues au cours des prochains jours, après des mois de recherche et de travail. Le gouvernement du Québec doit rapidement rectifier le tir. L’insécurité que créent de telles recommandations pourrait avoir des impacts désastreux sur les décisions d’investissement des producteurs agricoles. Il serait irresponsable de jouer ainsi avec l’économie du secteur et des régions du Québec.
Abolir l'asra,c,est bloquer l,investissement dans le domaine agricole,qui dit non-investissement,perte de productivité donc appauvrissement.Ah oui on prefere acheter dans d'autre payis(pacte de libre echange).Trop facile de démolir les acquis,des mots des mots il en restera pas grand chose.
Rédigé par : carol cote | 23/11/2014 à 20:37