par Jean-Pierre Lemieux
L'autosuffisance alimentaire du Québec s'établissait à environ 80% en 1985 mais n'est plus qu'à 30% aujourd'hui. « C'est la faute du gouvernement. Le gouvernement est responsable, c'est vraiment de l'insignifiance, surtout de la part de Lucien Bouchard qui a vendu Provigo » de dire Jean Garon. Au cours d'une entrevue, l'ex-ministre ministre de l'Agriculture, M. Jean Garon n'y va pas par quatre chemins. Si on est rendu là c'est qu'on a perdu le contrôle de la grande distribution.
« Entre 1976 et 1986, Parizeau et moi, on s'est organisé pour maintenir au Québec la propriété de ces chaînes là. Moi je les rencontrais régulièrement pour leur parler d'acheter des produits québécois ». Les campagnes de promotion d'achat québécois, sans les grandes chaînes ne donneront qu'un petit pourcentage, 3 ou 4% estime-t-il car il n'y a pas beaucoup de volume. M. Garon croit cependant qu'une politique pour sensibiliser les institutions du Québec à acheter québécois, comme dans les hôpitaux, les écoles et les prisons, va avoir une plus grande influence sur l'autosuffisance parce que là le volume sera plus grand.
« Mais pour ça il faut faire une job de tous les instants. On ne fera pas l'autosuffisance alimentaire avec des premiers ministres qui sont des ``mous``. Ça prend des gens qui vont vouloir parce que ça prend une énergie considérable» d’ajouter M.Garon.
Exporter autant qu’on importe !
« Souveraineté alimentaire », M. Garon n'aime pas l'expression. « D'abord on l'est pas souverain, arrêtons de nous faire croire qu'on est ce qu'on n’est pas. On l'est pas souverain, on est trop pissou pour être souverain, on a voté deux fois non ».
M. Garon aime mieux le concept d'autosuffisance, une balance importation-exportation « viser à exporter autant qu'on importe ». « Les québécois veulent manger des bananes, des ananas, des oranges, pas le choix il, faut importer. Peu de gens savent qu'on exporte des carottes, des rutabagas, notre climat est meilleur pour ces productions. On exportait ces produits pour compenser nos importations. C'était ça l'autosuffisance, un concept qui était clair. » M. Garon fait remarquer que c'est le consommateur qui décide et il faut que le consommateur puisse choisir des produits québécois. « Avant on était propriétaire des épiceries, on les a laissé aller, alors... ».
Les 100 jours de Marois-Gendron
« Moi Pauline, je l'ai toujours connu comme ça, elle change d'idée souvent ». M. Garon ne fait pas vraiment de bilan des cent premiers jours du nouveau gouvernement. M. Garon souligne que le ministre de l'Agriculture est un gars de l'Abitibi « qui pense comme un gars de l'Abitibi. J'ai hâte de voir comment il va appliqu
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