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Le Groupe de travail en agriculture urbaine (GTAU) invite la population à signer d’ici le 8 novembre 2011 une pétition en format papier qui permettra la tenue d’une consultation publique sur l’état de l’agriculture urbaine (AU) à Montréal.
Si 15 000 citoyens montréalais posent ce geste dans un délai de moins de trois mois, la Ville de Montréal aura l’obligation de tenir une telle consultation publique. Convaincu que la métropole québécoise doit se pencher sur le dossier de l’agriculture urbaine comme l’ont fait de nombreuses grandes villes, le GTAU a interpellé à plusieurs reprises depuis un an des élus de Montréal, dont le maire, Monsieur Gérald Tremblay, pour que la Ville tienne une consultation publique sur ce sujet.
Tous les membres du comité exécutif ont même reçu, à l’automne 2010, un panier de fruits et de légumes cultivés dans les jardins collectifs montréalais afin de les sensibiliser aux enjeux et aux défis relatifs à l’AU. « Aucune réponse positive n’étant à ce jour parvenu au GTAU, celui-ci a décidé de se prévaloir de son droit d’initiative en matière de consultation publique », explique Marie-Ève Voghel Robert, porte-parole du GTAU et coordonnatrice de projet en agriculture urbaine au Marché Solidaire Frontenac.
Les membres du GTAU lancent donc un appel aux citoyens qui souhaitent que l’agriculture urbaine fasse partie des sujets à l’ordre du jour de la Ville, pour qu’ils signent et même fassent signer la pétition. Au cours des trois prochains mois, plusieurs séances de signatures se tiendront à travers la métropole pour permettre aux Montréalais de se prononcer en faveur de la consultation publique sur l’AU.
L’agriculture urbaine peut prendre la forme de jardins collectifs ou communautaires, de potagers sur les toits, dans les cours d’écoles, sur les balcons ou dans les ruelles, et de culture d’arbres fruitiers. « Toutes les initiatives d’agriculture urbaines sont importantes d’un point de vue environnemental puisqu’elles contribuent à verdir la métropole, à lutter contre les îlots de chaleur et à augmenter la biodiversité en ville », précise Marie-Ève Chaume, porte-parole du GTAU et responsable du dossier des espaces verts au Conseil régional de l’environnement de Montréal.
Pour Yves Gagnon, horticulteur renommé et porte-parole de l’initiative, « le jardinage contribue sans contredit à améliorer la qualité du milieu de vie des citadins en créant des espaces de socialisation et d’éducation, et en remplissant les assiettes d’aliments frais, économiques et sainement cultivés! ». « Il est donc important d’accorder une place plus importante à l’agriculture urbaine, et c’est pourquoi les Montréalais doivent signer la pétition lancée aujourd’hui », affirme-t-il. Déjà plusieurs personnalités publiques appuient la démarche, notamment Luck Mervil et le groupe Vulgaires Machins.
Selon les organisateurs, la consultation publique permettra de dresser un portait de la situation, de formuler des recommandations et de réaffirmer la nécessité de jardiner en ville. Le GTAU demande que ce soit l’Office de consultation publique de Montréal qui mène ce processus de réflexion pour favoriser l’émergence d’une vision concertée quant à la place que doit avoir l’agriculture urbaine dans le Montréal de demain.
À PROPOS
Le droit d’initiative en matière de consultation publique permet aux Montréalais d’obtenir une consultation publique sur un sujet qui soulève des enjeux importants pour la communauté, si la demande est recevable et si 15 000 citoyens l’appuient à l’intérieur de 90 jours. Grâce à la participation de la population, l’AU pourrait devenir le premier sujet à être abordé dans le cadre d’une telle démarche. Le GTAU regroupe plusieurs organismes qui mènent ensemble ce projet de pétition : Action Communiterre, Alternatives, le Centre d’écologie urbaine de Montréal, le Conseil régional de l’environnement Montréal, le Marché Solidaire Frontenac, le CRAPAUD (Collectif de Recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable), le Regroupement des jardins collectifs du Québec et Santropol Roulant.
D’autres organisations se sont aussi jointes à la démarche du GTAU : Club populaire des consommateurs de Pointe-Saint-Charles, Coalition pour l’agriculture urbaine et périurbaine à Montréal, Crudessence, Dans la rue, Éco-quartier Hochelaga, Éco-quartier du Plateau-Mont-Royal, Éco-quartier Parc-Extension, Éco-quartier Rosemont – SODER, Éco-quartier Sainte-Marie, Greenpeace Québec, GRIP – UQAM, Jardins communautaires Ahuntsic–Notre-Dame-de-Grâce–Côte-des-Neiges, PAUSE Université de Montréal, Pousses urbaines, Regroupement des Éco-quartiers, Réseau des jardins collectifs de Villeray – Maison de Quartier, Réseau Jardins Collectifs de Lachine – Concert'Action Lachine, RUI – Jardins Éco-culturels (Place Benoit), Sentier urbain, Sustainable Concordia, Ville-en-vert – Éco-quartier Ahuntsic-Cartierville, Vivre en ville.
Source: www.lametropole.com
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